Art Numérique, une experience numérique
Il faut faire la distinction entre l’art qui utilise le numérique comme simple outil pour créer des objets — photographie, impression, sculpture ou musique — et l’art qui l’utilise comme médium à part entière. Dans ce second cas, l’œuvre est produite, stockée et présentée uniquement sous format numérique et en exploite le potentiel interactif ou participatif.
Un premier facteur caractérise les arts numériques : l’interactivité. Alors que les œuvres d’art « classique » (peinture, sculpture…) restaient statiques, soumises au seul regard contemplatif du spectateur, les œuvres d’art « technologique » privilégient d’autres sens : en particulier le toucher, ainsi que la gestuelle, jusqu’alors absent de la relation art-spectateur. L’artiste n’est plus l’unique « créateur » de l’œuvre mais souvent le médiateur ou l’animateur des interactions entre le public et celle-ci.
Le Web a une immense influence sur notre quotidien et les relations sociales que nous construisons, rendant indéniable l'importance de la culture web dans les créations présentées ici.
Post-Internet Art. L’utilisation du préfixe « post- » a changé et ne demande plus de démarcation claire entre un avant et un après, mais indique plutôt une transition technologique progressive vers le Web 2.0. La montée en puissance des interfaces dynamiques où les utilisateurs peuvent partager du contenu en temps réel — tels les blogs et ou les sites de réseaux sociaux comme Facebook (2004), Twitter (2006) , YouTube (2006) et la sortie du premier iPhone en 2007 — ont entraîné la société contemporaine dans l'omniprésence d'Internet. L'artiste, et sa production, sont supposés être complètement immergés dans une culture de réseau et il n'est plus tout à fait en mesure d'assumer sa position d’observateur. La principale différence réside donc dans la position de l'artiste qui, sous sa forme postérieure, non seulement témoigne des actes mais s'engage avec le Web comme tout autre participant de cette communauté par une expérience (interactive, sensorielle…)
Nous pouvons distinguer trois articulations pour définir ses expériences: les œuvres de contamination médiologique, les œuvres de génération algorithmique et les œuvres de communication interactive. Les premières sont principalement axées sur l’interface par laquelle transitent l’œuvre, l’usage et la communication. Les deuxièmes sont focalisées sur le programme algorithmique d’objets-animations ou d’objets-environnements qui laissent ou non à l’internaute la possibilité d’interagir. Les troisièmes sont centrées sur le contenu interactif, de l’objet arborescent (engageant un parcours réticulaire) à l’objet en devenir (concédant un parcours altérant) et jusqu’à l’objet relation (distribuant un parcours inter-communicationnel).
Une fenêtre ouverte sur le monde
Dans les projets présentés dans ce chapitre, la forme de l’image-récit empruntée au régime pictural et cinématographique devient le lieu d’une action ludique et d’un environnement de narration. À l’interface du cinéma interactif, des jeux vidéos et de l’Internet, les travaux proposent également de renouveler les mises en scène et les modes de relations aux images.
Depuis la Renaissance et la théorie sur la perspective, la cause semble entendue : le tableau est comme une fenêtre ouverte sur le monde. D'un signe sur une paroi, ou de l'illustration de la parole divine à l'usage des analphabètes, l'image s'est transformée en un trou dans le mur donnant à voir un autre univers, dont l'homme serait le centre. C'est ainsi que la définissait en 1435 Leon Battista Alberti dans son traité De Pictura : « Une fenêtre ouverte par laquelle on puisse regarder l'histoire. »
La définition du tableau comme « fenêtre ouverte », est à cet égard exemplaire, notamment en raison des contresens qu'elle n'a cessé de susciter. Chez Alberti, cette fenêtre encadre une représentation narrative; elle n'ouvre pas sur la nature mais sur l'histoire : « Je trace d'abord sur la surface à peindre un quadrilatère de la grandeur que je veux, et qui est pour moi une fenêtre ouverte par laquelle on puisse regarder l'histoire ». La peinture n'est rien d'autre que l'imitation des actions humaines.
Une fenêtre sur le monde numérique…
L’impulsion de l’archéologie des médias dans l’art numérique, sa réflexion et l’intérêt renouvelés quant aux expériences initiales faites d’environnements immersifs comme la projection ou des premiers mécanismes visant à créer des boucles d’images, comme le zoetrope, témoignent des possibilités de réactivation.
Chaque «nouveau» support nous invite à revisiter ceux qui l’ont précédé — la photographie, par exemple, a transformé la peinture et l’on s’accorde à penser qu’elle l’a “libérée” de la représentation pour l’ouvrir à l’abstraction. L’art numérique réactive plusieurs tendances de l’histoire de l’art, notamment celles qui sont liées à l’art conceptuel, l’art basé sur des instructions, l’art génératif, les techniques cinématographiques et immersives, l’Op art, l’art lumineux ou cinétique, tout comme les formes d’art participatif. L’art des logiciels réactive l’art reposant sur des instructions ou des ensembles de règles — qu’il s’agisse d’un langage naturel ou d’un code informatique — dont on peut retrouver la trace dans les premiers exemples d’artisanat, mais aussi dans le mouvement Dada ou les œuvres conceptuelles d’artistes comme Sol LeWitt et jusqu’au mouvement Fluxus des années 1960.
Domicile
L’œuvre d’art a-t-elle un domicile ? Ou bien l’œuvre d’art constitue-t-elle en elle-même un domicile ? L’œuvre d’art ne dépend pas à priori d’un quelconque lieu où espace d’exposition, elle préexiste à celui-ci, quelques part en amont et elle va être expédiée vers une existence quelque part en aval. Seule l’œuvre In Situ a un domicile, un lieu où elle a vu le jour, une date d’ancrage aussi, qui est sa date d’origine.
Le domicile n’est qu’une adresse. Référence postale, numéro d’inventaire, code précis, identification, document officiel, preuve d’existence administrative, à moins que ce ne soit rien, rien qu’un instant dans l’obscurité, ou alors une timide lueur dans le studio d’un étudiant.
L’artiste au travail (la webcam pour l’observer)
Une étrange limite s’installe entre l’oeuvre et le façonnage de l’oeuvre quand son artiste nous la présente à son atelier. La webcam devient l'image témoin de ses créations in progress qui ici ne durent que le temps de l’exposition dans lesquelles elle sont présentées. Un contrat moral s'applique dans les différents dispositifs: l'oeuvre peut utiliser des méthodes et les techniques low-tech et la cohabitation avec l’intime devient évidente. Avec la mise en ligne sur Internet, il n'y a pas de format pour confronter le format de l'exposition au format du travail. Elle se formate sur Internet.
Domicile, nous pensons à une maison ou un foyer, nous pouvons habiter ces lieux d’une façon plus authentique que celui qui s’y trouve physiquement. Derrière l’écran, éloigné du domicile de l'oeuvre, nous ne pouvons être plus proche de son créateur par la pensée, lui qui s’y tient. L’œuvre d’art est un bref instant de signification dans un océan d’inconscience. Le domicile de l’œuvre d’art est l’intelligence. Un espace de connaissance où travailler tandis que les forces de l’obscurité livrent bataille au-dehors.
Les conséquences esthétiques de cette analyse pourront être poursuivie dans plusieurs sens. D’un côté, la confrontation avec les sociétés réelles et immédiates avec les significations contextuelles et situationnelles, offre une alternative. Participation, empathie, intervention douce, développement de nouveaux contextes sensibles, création de nouvelles relations intimes entre les domaines et les expériences personnelles qui engendrent des constellations complètement nouvelles.
S’acclimater / Coloniser et devenir sédentaire du web et d’ailleurs
Alors que la moitié de l’humanité est désormais confinée chez elle, nous voici universellement confrontés à une épreuve de taille : sculpter notre temps pour maintenir hygiène mentale et productivité. La métaphore de se sédentariser désigne le fait, de passer du stade du nomadisme à celui du choix d'un lieu d'installation fixe et durable, s'installer durablement afin d'y vivre et d'y cultiver ce dont on aurait besoin.
L’acclimatation à l'inverse du domicile ne se définit pas. Des Utopies Pirates du XVIIIe au réseau planétaire du XXIe siècle, elle se manifeste à qui sait la voir, une sédentarisation « apparaissant-disparaissant » pour mieux s’évader ailleurs. Elle occupe provisoirement ou définitivement un territoire, dans l'espace, le temps ou l'imaginaire, et se dissout dès lors qu'il est répertorié.
S’acclimater, se créer des colonisations pour après.
Ces « colonisations » sont des lieux que les artistes créent pour eux-mêmes, pour avoir un “chez soi”, pour pouvoir vivre dans un contexte singulier, c’est à dire qui leurs soit adapté. Mais, dans un même temps, se sont aussi des lieux que les artistes nous offrent, pour que nous les remplissons avec nos propres activités, idées, conceptions et sentiments, pour que nous le rendions vivants.*
Les composants de ce chapitre abordent le conflit qui a éclaté particulièrement à notre époque si spécifique, le quelque chose de magique de l'habitation a été détruit par les conditions de confinement. L’acclimatation c’est l’action d'agir et de s’adapter dans ce nouveau monde. L’adaptation ne se projette plus dans une « habitation ». Coloniser l'intérieur du web et avoir une compréhension des réseaux, participe avec succès à sa sédentarisation.
Nos perceptions émotionnelle et intellectuelle de ces lieux font d’eux des contextes à vivre. Sous l’influence de nos conceptions et de notre sensibilité ils subissent eux-mêmes une mutation: perçus et utilisés comme nos propres contextes, ils deviennent nos places, nos espaces, notre environnement personnel; dans ces nouveaux espaces, nous sommes chez nous. De même que les artistes transfèrent leurs visions sur ce qui les entoure, nous projetons nos propres idées, nos sentiments, conceptions, visions et perspectives sur ces enjeux, qui sont ainsi animés et re-fonctionnalisés en permanence.
"pause"
Repenser son atelier lorsque le monde entier est sur pause.
Savoir recréer, imaginer, se questionner, être inspiré.
Vous vous êtes «invité» dans un atelier pour assister à un processus de création.
Une expérience humaine apaisante et relaxante. Une pause pour rompre votre isolement.
Attention, la vidéo elle, ne s'arrêtera jamais.
BASsin d'Ô
Une source de lumière plongé dans l'obscurité fait face à ce fracas généré par ce remous sonore et mécanique. Comme hypnotisé, groggy, physiquement, ..., l'observateur est alors invité à se laisser aller et à se retrouver face à ses émotions et ses ressentis que lui procure l'entièreté de son être. L'œuvre porté sur support numérique apporte une nouvelle dimension à cette 2ème version. Ayant conscience de ce qui se passe, mais physiquement non présent l'observateur regarde l'expérience de part un nouvel oeil! La webcam, ce nouveau nerf optique.
L'extension du temps dans la diminution de l'espace
Plus l’espace est réduit, plus le temps paraît long. Des flashs de vie, quand la vie s’étend dans le temps et se réduit dans l’espace.
Where can I paint ?
Le covid 19 à signé un arrêt temporaire pour le monde entier. Aucun domaine n’a été épargné. Pour les peintres urbains et acteurs du street art ce confinement inaugure une période creuse ou la possibilité d’expression est réduite à son appartement. Cependant, via les connexions internet, une toute nouvelle opportunité de création se présente. "Where can I paint ? " est un projet qui permet de palier à ce manque de liberté tant recherché chez les graffeurs et permet de surcroît d’offrir une occasion de laisser sa trace sur les murs des plus grandes villes du globe.
Niloofar
Comment être libre pour une femme quand toute aspiration est étouffée dans la violence ? À travers une tranche de vie monochrome, Niloofar dépeint le récit d’une petite fille afghane qui a soif d’apprendre, avec pour toile de fond une société gangrenée par des traditions séculaires profondément misogynes.
Pamela Anderson
Aujourd'hui j'ai envie d'une pizza aux anchois. J'en rêve de cette pizza. Elle est grande, Elle est gourmande, Elle est remplie de saveurs, Elle est rouge, Elle est jaune, Mais aussi verte. Je la veux.
Contrainte parasitaire
Projet numérique entremêlant couture et photographie. La trame du fil nous propose une réflexion autour du corps.
Mouvance émotionnelle
Oeuvre évolutive, reprenant les codes du style de Matisse. Un jeu sur la métamorphose de formes, d'aplats de couleurs et d'émotions.
Déambulations
Déambulations est un dispositif de vidéo-surveillance. La plateforme permet d’observer un aquarium habité par 15 crevettes (red cherry) et quelques escargots. Les quatre vues offrent la possibilité au spectateur de s’imprégner au mieux de l’environnement de l’aquarium et d'apercevoir les résidents sous différents angles.
L'expression protocolaire
Dans notre société où les normes, la mode, et la mondialisation font fondre nos différences, comment montrer ce qui compose notre psyché ? L’expression protocolaire est une œuvre participative qui permet à chacun de donner à voir ce qui nous caractérise. À travers le filtre d’un protocole, une machine dénuée de sentiment, une image prend forme. Et c’est lorsque ces images - chacune définissant un humain, une personnalité, un message - sont mises ensemble, sur un mur blanc immense, que nous apparaît l’arc-en-ciel de l’humanité.
Mémoire
Des moments passés, des photos, des vidéos prises et peu souvent regardées. Nous oublions leur existence au fond d’un téléphone ou d’une armoire. Nous connaissons une personne à un instant donné, mais rien d’elle avant. C’est à travers ces médias, ces histoires, que nous connaissons plus la personne. Si nous pouvions ranger chaque moment dans une case, pouvoir les revivre, se souvenir des personnes qui ne sont plus là.
Echo
Conceptualisée autour de l'empathie de l'être humain, ma création à pour but de démontrer ce que l'on appelle l'échokinésie, un réflexe humain psychique qui consiste à répéter une action exécutée devant soi de façon automatique.
« »
L’exposition met en avant de manière ludique et simple la surveillance numérique et le stockage de données, avec pour moteur les visiteurs. Ceux-ci vont jouer les deux rôles très simplifiés de surveillé et de surveillant (sans en être conscient).
Descente amicale
Pendant cette période inédite de confinement il a été constaté que la solitude avait un impact important sur la santé et le moral d’un individu et que le contact avec autrui était primordial pour ne pas basculer dans la dépression. L’oeuvre que je souhaite présenter est la représentation de l’évolution de la consommation d’alcool suite à la nécessité d’entretenir les « apéroskype » du confinement.
L’idée de cette oeuvre est justement née lors d’un de ces « apéroskype » fréquemment organisés par le collectif graffiti auquel je fait parti.
Suite à l’interdiction de se toucher le monde entier a pu continuer de rester en contact grâce aux réseaux sociaux. Il était nécessaire de présenter cette période de notre vie pour ne pas oublier que nous devons être bienveillant envers notre environnement.
Il y avait une réelle volonté de symboliser ces communications numériques par l’art qui m’a le plus rapproché de mes amis c’est à dire le graffiti.
La poésie du béton
Vous voici invités à regarder une simple route, le périphérique avec son décor bétonné. Un spectacle que tout le monde connait. J’ai commencé à haïr cette route, le béton, les bouchons.
Mais voilà, petit a petit, l’ennui a fait place à la curiosité, le béton fait place à la poésie. Dans cette installation, je souhaite retranscrire cette contemplation. Grâce à la caméra, le spectateur pourra intéragir avec l’itinérance et avoir une expérience unique.
Rapologie
"L'oeuvre se focalise sur les émotions retransmises à travers les textes de Rap sous forme d'une interfaces logiciel ainsi que son appropriation par chacun.
Au début le spectateur voit une forme 3D basique, des textes de Rap vont ensuite apparaître sur lesquels ils pourra cliquer. À travers les choix multiples que la personne va sélectionner les propriétés physiques de la forme vont se modifier créant ainsi un rendu unique à chaque fois."
What.if
"Au travers d’une aventure audiovisuelle interactive What.if donne la possibilité au spectateur de jouer à son tour un rôle sur-mesure dans la pièce qui lui est proposée.
Il sera confronté ponctuellement à des situations nécessitant un choix de sa part et devra en assumer les conséquences.
Il pourra par exemple prendre part au lynchage d’une jeune femme passionnée de cosplay sur son physique, ou alors passer son chemin et assister à la scène de loin."
Romance 2.0
Une oeuvre littéraire célèbre revisitée à l’ère du numérique. Des codes nouveaux et un moyen de communication moderne pour revivre cet amour interdit.
Les maux bleus
À notre époque, 1 femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son conjoint. La violence envers les femmes est un sujet au coeur des moeurs de notre société. En 2019 nous avons fait état de 149 décès lié aux féminicides, qui est un chiffre alarmant. Après une journée passée avec votre meilleure amie, soeur, cousine… Ne vous est-il pas déjà arrivé de vous demander ce qu’il se passe quand elle rentre chez elle ? Le moment où le masque tombe, où ce sourire a quitté son visage pour laisser place à la peur et aux bleus sur son visage. Leurs histoires peuvent-être notre histoire. «Les maux bleus» a pour but d’éveiller les consciences face à ce fléau.
Remember.me
Comment retenir ce qui nous échappe lentement ? Remember.me est une expérience interactive qui questionne notre rapport à l’oubli et à la mémoire. Elle offre un autre regard sur la maladie d’Alzheimer et nous confronte à l’inexorabilité de la perte.
Hors de portée
Lorsqu’un proche nous quitte, celui-ci laisse fatalement derrière lui des traces qui peuvent aussi bien être physiques qu’immatérielles. Une proposition visuelle sur la présence numérique d'une personne post-mortem.
Evadere
« Evadere » (du latin « s’évader ») se présente comme un site internet avec une exploration immersive, sous la forme d’une succession de scènes visant à donner l’impression d’une ballade méditative en nature. L'exploration se fait sous le mode de l'écoute de l'ambiance, d'évènements le long du parcours, plus que de sa visualisation sur l'écran.
« Evadere » détourne le support numérique habituellement visuel, en jouant sur la profondeur des noirs, amenant une contemplation sensorielle et cherche à s'inscrire dans le design interactif sonore.
SWLGFSBWWLGSA
"SWLGFSBWWLGSA.
On parlait de l'espace entre chacun de nous et les gens qui se cachent derrière un mur d'illusions ne voient jamais la vérité, et il ensuite bien trop tard quand ils meurent.
On écoute la musique. On touche la musique. On sent la musique. On goûte la musique. Et on voit la musique. Tous nos sens sont sollicités avec la musique. Une musique, on s'en souvient car on a l'image du lieu, du temps, du souvenir auquel elle est rattachée. Pouvoir écouter de la musique en la regardant, c'est SWLGFSBWWLGSA."
Respiration d’entités
Le projet « respiration d’entités » vise à explorer la respirations de nos objets technologiques présents dans nos habitudes. Laisser le temps à nos objets du quotidien est une manière symbolique de prendre conscience de la surutilisation des technologies. Chaque objet se présente dans une situation originale, détournée de leur utilisation classique.
Ultra
Ultra est un livre augmenté et numérique qui remet en lumière sa nature d'objet. Une sélection de souvenirs autour du bleu sont racontés dans ce livre virtuel et se voient augmenter par tous types de contenus additionnels sonores, vidéos et photographiques.
TRAVEL IN MY MEMORY
Je souhaite réaliser un carnet de voyage. Il comportera mes souvenirs avant que je n’arrive en France. Je veux y montrer ma ville natale, ma vie là-bas, ma culture, l’environnement...
Je ne veux pas seulement montrer des images fixes, mais aussi des choses dynamiques, vivantes...
Nature Morte 2.0
On nous le répète assez quand on est enfant : il ne faut pas jouer avec la nourriture. Il faut croire que personne ne m’a fait passer le message.
55 rue Lakanal
"J’ai une obsession du souvenir intact.
J'ai fait subir à ma vidéo ce que subit notre mémoire avec le temps. L’érosion du temps sur la mémoire. L’oubli, le mélange, la confusion, l'invention.
Avec le temps qui passe les souvenirs deviennent de plus en plus flous. Ce flou devient une atmosphère. C’est autour de cette atmosphère que j’ai construit mon travail.
Qu’est-ce qui peut aider mes souvenirs à reprendre de l’étoffe ?
Les films laissent une trace. Une trace plus sûre que ma mémoire.
Et si cette trace numérique s’effaçait aussi ?"
Pollution
Envoyer un mail, regarder un épisode de notre série préférée, faire une recherche sur internet… Toutes ces actions ont un impact important pour notre planète. La pollution numérique nous entoure au quotidien sans que nous nous en rendions compte. Nous la créons sans même le vouloir à travers notre utilisation excessive des plateformes numériques. Cette exposition interactive vous fera découvrir cette nouvelle forme de pollution autrement.
BILLY
Billy est la représentation des symptômes liés à la migraine ophtalmique. Cette dernière provoque différentes perturbations visuelles associées à des phénomènes neurologiques.
Pourquoi Billy ? Il est la personnification de l'expérience que j'ai vécue alors que je travaillais sur une campagne publicitaire "IKEA".
Stormi
Faire la lecture dès le plus jeune âge favorise le développement de l’imaginaire, de la construction de l’être, l’enrichissement de la langue et d'une multitude de possibilités, de représentation du monde grâce à l’association des mots et des images. Le projet d'édition Stormi utilise l'illustration, l’animation et exploite la technique de la réalité augmentée. Grâce au virtuel c'est l'expérience de la lecture qui est augmentée, principalement pour des enfants atteints de surdité afin de leur ouvrir les portes d’un nouvel imaginaire.
Will You Bully Effy?
«Will You Bully Effy?» est un jeu sur le thème du harcèlement scolaire dans lequel le joueur suit Effy, la victime, en prenant le rôle d’un personnage.
Ce jeu cherche à éveiller les consciences : qu’en serait-il si nous pouvions nous rendre compte de l’impact de chacune de nos décisions dans notre vie et dans celle des autres ?
Dans ce jeu, c’est possible. Le joueur, confronté à plusieurs situations, sera dans l'obligation de faire des choix qui auront des conséquences diverses sur la vie d'Effy. Deviendrez-vous un harceleur ?
des Aveux
A travers une vidéo qui s’engage à retranscrire la notion d'identité numérique, avec la réalisation de photos et vidéos élaborées auprès d’anonymes. Je laisse entrevoir une intimité sélectionnée, afin d’enlever toute tentative d’identifier l’orientation sexuelle. L'œuvre veut éveiller le désir de compréhension, rendre accessible la conception d’identité numérique. Entre réel et virtuel, le soi dans le numérique ne s’expose-t-il pas à une nouvelle forme de violence ?
Nuage émotionnel
Comment les nouvelles façons d’informer modifient-elles notre quotidien et quels en sont les effets sur nos émotions ? Dans une société où l’infobésité est devenue un problème récurrent, la surabondance de l’information produit de profonds déséquilibres qui vont de la cyberdépendance jusqu’au débordement cognitif. « Nuage émotionnel » est une expérience interactive destinée à susciter une prise de conscience de l’impact de cette surcharge à la fois informationnelle et par conséquent émotionnelle.
NULL
Vous êtes vous déjà demandé à quoi pourrait ressembler les hallucinations, les rêves d'une machine ? À travers des fractales, du deeplearning, une immersion au coeur d'un monde aussi virtuel qu'onirique.
Retour aux origines
Retour aux origines est un projet photographique parlant de l'accouchement. Ce projet est le témoin d'un événement originaire de toute vie, la naissance. Après avoir été censuré pendants plusieurs années, le pouvoir du partage numérique va permettre à ce projet de sortir du placard et de se montrer au grand jour.
VR Museum
L’idée est de mettre en place un musée virtuel dans lequel exposer mes œuvres digitales.
Par l’intermédiaire de la réalité virtuelle, celui-ci sera donc visitable. L’intérêt est de pouvoir donner vie à un univers 3D. Pour aller plus loin je souhaite utiliser des matériaux très spécifiques que l’on retrouve dans les musées et m’en servir à outrance. S’approprier leurs codes pour être le plus proche du réel.
Je souhaite donner vie à un univers qui me parle en le mixant avec des codes déjà existant pour faire voyager le spectateur.
Dans les nuages
Dans cette période de confinement, j'ai souhaité présenter une fenêtre virtuelle de la nature, et plus précisément du ciel et ses nuages, qui pour moi représente la liberté et l'espoir.
«Dans les nuages» est une contemplation d'un ciel crépusculaire rosé matinal, le premier ciel de la journée, la première contemplation.
Corbeille
Prendre des photos au 21ème siècle, n’importe qui y est capable à l’aide de son smartphone. Cet outil nous permet d’immortaliser de précieux souvenirs de manière si simple. En deux-trois clics, on capture l'instant pour toujours. Mais qu’arrive t-il à la photo quand on décide de cliquer sur ce bouton "Supprimer" parce qu'elle est floue, compromettante, mal cadrée ? Que deviennent nos amas de pixels ? Comment peut-on être sûr·e que la photo ait disparu à tout jamais ?
Chorégraphie
Chaque jour, je contemple mon cerisier. Partager ma passion pour la danse en utilisant la beauté du cerisier qui est pour moi une grande source d’apaisement était une chose qui me tenait à coeur.
301.js
Le 301 est le mode de jeu de base des fléchettes, le but est simple, arriver exactement à 0. Vous pourrez donc dans cette experience interactive et collaborative tenté d'attendre ce chiffre à l'aide d'autres joueurs connecté au même moment que vous.
Parallel lives
Le temps est une continuité indéfinie, un milieu où se déroule la succession des événements et des phénomènes, les changements, mouvements, et leur représentation dans la conscience. Habituellement définie comme une entité unique, Parallel Lives explore la notion le temps à travers un nouveau prisme : celui de la perception collective et simultanée de chaque seconde par l’humanité toute entière.
Empreinte
Une empreinte comme un souvenir, comme un sillon qui grave notre mémoire. Une empreinte comme une marque profonde et durable. Une empreinte comme une trace immuable et inaltérable.
Des vidéos spécialement conçues pour l’oeuvre se répondent, à la manière d’un album dans un téléphone, à l’aide d’ombres, de lumière, de couleurs et de textures, mélangeant numérique et plastique.
Ut Motus
Des avertissements lancés depuis quelques années se font davantage alarmants concernant les risques de dégradation de la Terre. Les activités de l’Homme et son mode de vie ont un impact sur la nature et engendrent des dégâts irrémédiables. Et si on courrait à notre perte ? Ut Motus propose de réapprendre des gestes simples et concrets afin de participer à la protection de l’environnement. Si chacun faisait de petits gestes essentiels, imaginez l’impact à l’échelle mondiale !
La disparition de la mémoire
Nous voulons garder ces souvenirs que l'on pense importants. Mais rappelez-vous toujours, quand on ne prête pas attention, nous disparaissons lentement. Afin de préserver la mémoire de ma présence, je l'ai mise dans la photo, le téléphone, la note, etc. Mais elle finira par disparaître. Elle se transforme en eau, puis s'évapore et disparaît.
